CM1, école Jean Monnet, il y a plus de vingt ans maintenant. Depuis quelques jours une drôle d’effervescence anime la classe. Mme Barthez (oui, nous sommes déjà champions du monde à l’époque) nous a donné à lire un livre à la maison, à raison d’un chapitre par soir, dont nous reprenons la lecture en classe le lendemain, à voix haute. C’est un polar (mais je ne le sais pas encore) qui se déroule au fond de la mer. L’enquête poissonneuse captive la classe et tout le monde y va de ses pronostics : même mon copain Jean Marc – lecteur moins assidu que moi – est pris par l’intrigue.
Vague souvenir de devoir lire un passage devant la classe. Peur et plaisir.
Laurent a bien sûr dévoré le livre et connaît l’identité du tueur. On ne pense pas qu’il soit possible de finir un bouquin si vite mais personne ne veut qu’il nous le prouve en dévoilant le nom du coupable.
Je me souviens de l’inspecteur charismatique. Un bar peut-être ?
Je recherche ce livre depuis une dizaine d’années maintenant. Les mots clefs tapés sur Google (dont j’apprendrais à me servir en CM2) sont faibles : roman policier jeunesse, océan, poissons, couverture jaune et noire, années 2000. Compliqué de sortir la tête de l’eau avec ça. Mais je garde espoir. Je finirai par remettre la main sur ce bout de mon enfance et retrouverai qui était le tueur du fond des océans.